Ce n’est pas une bonne nouvelle que nous rapporte le journal Le Monde daté du 30 juillet 2024 : « Les puits de carbone terrestres se sont effondrés en 2023 ».

Reprenant une étude publiée le 17 juillet dernier par une quinzaine de chercheurs internationaux dont le climatologue français Philippe Ciais, l’article constat un effondrement de la captation du CO2 par le sol, alors que le puits de carbone océanique de son côté tient le coup.

Les scientifiques ont en fait constaté une forte hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère alors même que les émissions de CO2 d’origine fossile a peu augmenté dans le même temps. Donc ? Et bien la séquestration a été plus faible dans l’un, l’autre ou les deux puits de carbone naturels majeurs de notre planète qui absorbent environ la moitié de nos émissions humaines, les océans et les terres.

L’article nous apprends assez vite que les océans sur cette période sont hors de cause, faisant même « le job » au-delà de ce qui est observé habituellement (entre 8,5 et 9,5 milliards de tonnes absorbés en 2023), El Nino en serait l’explication.

Non, c’est bien sur terre que la planète peine. La forêt notamment semble « malmenée », avec des sécheresses extrêmes, des canicules, des méga incendies à répétition qui entravent sa capacité de séquestration, le détail se trouve dans l’article.

Cet article est l’occasion pour nous de vous sensibiliser au cycle du carbone en publiant un schéma simplifié que nous mettons régulièrement à jour et qui détail les flux et stocks de carbone d’origines naturelles (un presque équilibre), auquel viennent s’ajouter les flux d’origines anthropiques. Il est passionnant d’en détailler chaque élément et de mettre l’ensemble en perspective avec les émissions du passé, à vous de jouer…

Cycle simplifié du Carbone, sources diverses, illustration Costraten 2022